Mes chers enfants,
Voilà que je vous retrouve, mes chers fans, de plus en plus nombreux, rassemblés devant ma cathédrale. Je suis ébloui par vos regards étincelants qui me réchauffent le cœur. Mes pères-fouettards m’ont révélé de bonnes nouvelles : il paraît que vous avez tous été sages pendant une année, enfin presque tous ! Je ferme un œil sur les petites chipotteries que les enfants font de temps à autre.
Cette année nous espérions pouvoir voyager sans incident, mais cela semble définitivement impossible. En descendant du ciel, le petit Papa Noël…heum ! Excusez-moi, mes compagnons et moi-même avons évité de justesse une collision avec un avion de ligne en provenance de Berlin-Est. J’ai remarqué qu’il s’agissait là d’une route aérienne « très » fréquentée.
Mais nos aventures n’en finissent pas là ; un de mes pères-fouettards est tombé pour la seconde fois dans ce trou près de la Place Georges-Python. Je croyais que ce parking avait depuis longtemps été achevé. J’ai été entre autre impressionné par la quantité de chantiers qui sillonnent ma petite cité. Je pense là surtout aux contribuables ! Mais surtout, chers fribourgeois, ne vous plaigniez pas de vos impôts trop élevés. La richesse est devenu un terme populaire. J’ai même hésité à vendre ma cathédrale afin d’en faire profiter les personnes et les enfants défavorisés.
Fribourg vit une année exceptionnelle. Elle s’illustre presque dans tous les domaines sportifs. Gottéron est toujours en ligue nationale A, malgré quelques difficultés financières et une volonté de gagner plutôt faible. Par contre les footballeurs fribourgeois se débrouillent très bien. Après une montée en ligue nationale B mérité, le club maintient sa première place. Bravo !
L’année 89 est encore marquée par deux événements principaux. Les élèves de St-Michel ont vécu un changement de recteur. Le nouveau patron a choisi l’année du centenaire de l’université pour s’imposer ! En effet votre Alma Mater fête ses cent ans dans l’euphonie et je suis persuadé que les festivités n’en sont qu’à leurs débuts !
Me voici, mes chers amis, arrivé à la fin de ces quelques paroles. Je vous remercie tous du plus profond de moi-même de votre fidélité et de votre joie de faire vivre les bonnes et anciennes traditions. Je remercie aussi les collégiens de St-Michel, qui chaque année se donnent la peine d’organiser mon arrivée sur terre. Je ne vous oublierai jamais, mes chers petits, je garderai toujours une place dans mon cœur et dans mes prières pour vos bonnes résolutions.
Soyez sages et à l’année prochaine.
Saint-Nicolas 1989 : Mario Piller / 3.fr.C1
Commentaires de Louis Dietrich:
Les mêmes formes, les mêmes symboles, les mêmes paysages, utilisés dans une disposition nouvelle, produisent une impression différente. Pour en saisir les nuances, il faut entrer dans les intentions expressives. Et l'on admire à chaque fois la délicatesse et l'équilibre atteints.