Et soudain, le style change! Sans nul doute, le trait définitif est l’oeuvre du professeur E. Reichlen, même si les premières esquisses et le thème du dessin remontent à l’élève Jean Blanc. La scène restera dès lors ancrée dans la réalité du cortège de Fribourg. Saint Nicolas franchit sur les hauts de Lorette la limite communale, indiquée par la borne héraldique marquée des trois tours.L’âne, tout droit sorti de son pré, ne ressemble en rien à ses prédécesseurs enrubannés, et dans les représentations qui vont suivre on retrouvera fidèlement le même agreste animal. En outre, le paysage est restitué avec une admirable finesse et une exactitude de topographe. On peut être assuré qu’à cette époque, où le Pont de Zaehringen n’était pas encore bétonné, les espaces verts de Fribourg étaient d’une densité remarquable, au point que les quartiers semblent enchâssés dans les arbres. Voyez la Tour Rouge au milieu des frondaisons! Le style Reichlen, c’est aussi ce bout de pré où les herbes ont le mouvement du vent, ce chemin où quelques pavés sont esquissés, ces arbres d’hiver et les rugosités de leur écorce permettant de distinguer un bouleau d’un tilleul.
La date, en revanche, pose problème en raison de données contradictoires ou trop vagues. Pour mon article dans MC 4/56, E. Reichlen m’avait indiqué 1925, et c’est cette même année qu’il a écrite au crayon quand il a daté les cartes dans son album personnel. Si l’on applique le principe que l’auteur du dessin est en 6e littéraire, l’année pour Jean Blanc serait 1920. Mais il arrive à E. Reichlen de se tromper quand il inverse les cartes de 1937 et 1938, et d’autre part, la logique de PS est prise en défaut en 1926, 1931 (2), 1933 (2). L’argument de 1925 permettrait d’établir la continuité avec le bloc 1926-1955, qui présente une indéniable unité de style. Mais il semble tout de même peu probable qu’E. Reichlen ait utilisé en 1925 le dessin d’un élève qui avait à ce moment-là quitté le Collège depuis 2 ans. Restons donc approximatifs, et retenons la possibilité de 1920, 1921 ou 1922!
L'arrivée du céleste personnage par Lorette sera reprise en 1933 par un grandiose dessin de la Porte fortifiée. Cet itinéraire s’impose naturellement puisque le chemin passe par les hauts d’où se révèle le quartier de la Cathédrale. Bien plus tard, un cortège concurrent empruntera épisodiquement ce tracé. Nous y reviendrons (voir 1942).
Commentaires de Louis Dietrich:
Et soudain, le style change! Sans nul doute, le trait définitif est l’oeuvre du professeur E. Reichlen, même si les premières esquisses et le thème du dessin remontent à l’élève Jean Blanc. La scène restera dès lors ancrée dans la réalité du cortège de Fribourg. Saint Nicolas franchit sur les hauts de Lorette la limite communale, indiquée par la borne héraldique marquée des trois tours.L’âne, tout droit sorti de son pré, ne ressemble en rien à ses prédécesseurs enrubannés, et dans les représentations qui vont suivre on retrouvera fidèlement le même agreste animal. En outre, le paysage est restitué avec une admirable finesse et une exactitude de topographe. On peut être assuré qu’à cette époque, où le Pont de Zaehringen n’était pas encore bétonné, les espaces verts de Fribourg étaient d’une densité remarquable, au point que les quartiers semblent enchâssés dans les arbres. Voyez la Tour Rouge au milieu des frondaisons! Le style Reichlen, c’est aussi ce bout de pré où les herbes ont le mouvement du vent, ce chemin où quelques pavés sont esquissés, ces arbres d’hiver et les rugosités de leur écorce permettant de distinguer un bouleau d’un tilleul.
La date, en revanche, pose problème en raison de données contradictoires ou trop vagues. Pour mon article dans MC 4/56, E. Reichlen m’avait indiqué 1925, et c’est cette même année qu’il a écrite au crayon quand il a daté les cartes dans son album personnel. Si l’on applique le principe que l’auteur du dessin est en 6e littéraire, l’année pour Jean Blanc serait 1920. Mais il arrive à E. Reichlen de se tromper quand il inverse les cartes de 1937 et 1938, et d’autre part, la logique de PS est prise en défaut en 1926, 1931 (2), 1933 (2). L’argument de 1925 permettrait d’établir la continuité avec le bloc 1926-1955, qui présente une indéniable unité de style. Mais il semble tout de même peu probable qu’E. Reichlen ait utilisé en 1925 le dessin d’un élève qui avait à ce moment-là quitté le Collège depuis 2 ans. Restons donc approximatifs, et retenons la possibilité de 1920, 1921 ou 1922!
L'arrivée du céleste personnage par Lorette sera reprise en 1933 par un grandiose dessin de la Porte fortifiée. Cet itinéraire s’impose naturellement puisque le chemin passe par les hauts d’où se révèle le quartier de la Cathédrale. Bien plus tard, un cortège concurrent empruntera épisodiquement ce tracé. Nous y reviendrons (voir 1942).