Image simple et belle: Saint Nicolas descend de la colline du Belzé sur le parcours initial du cortège. C'est la perspective que voient les Collégiens de la ville chaque fois qu'ils montent vers les sources du savoir. C'est aussi le chemin que suivent les élèves internes quand ils descendent en ville dans leurs rares moments de liberté. Saint Nicolas se trouve bien seul, là où l'on a coutume de le voir au milieu de sa brillante et bruyante escorte. Cela confère à l'ensemble une cartaine austérité.
Nous voici de nouveau dans une année à deux cartes. Les initiales J.B. désignent Joseph Bovet et ne concernent naturellement que le texte. Ce sont les paroles d'une chanson, réutilisée pour la carte de 1952. Le dessin n'est pas signé du tout, ce qui est insolite. La date nous est fournie par une indication manuscrite sur l'exemplaire de l'album d'E. Reichlen. Et l'image, avec la même évidence que dans les autres cas, n'est pas étrangère à son talent. Quelles circonstances ont-elles pu l'amener à proposer une carte en concurrence avec la carte officielle qu'il a aussi produite ? Le plus vraisemblable est qu'il s'agisse une nouvelle fois d'une réalisation pour la Saint-Nicolas de l'Internat. Elle aurait ainsi été élaborée au cours de dessin facultatif, dont les élèves internes fournissaient la plus grande partie de l'effectif. L'absence de signature se justifierait peut-être par le fait que le professeur aurait travaillé sur plusieurs projets s'inspirant du même thème. Il se pourrait aussi que, comme en 1916, E. Reichlen ait répondu à la sollicitation d'une société de bienfaisance désireuse de vendre sa propre carte. Les initiatives de ce genre ne seraient pas difficiles à imaginer en cette triste année 1932, où l'on se distrait avec le yo-yo, mais où le chômage et la crise causent des ravages et de graves troubles sociaux : à Genève, l'armée a tiré sur la foule des manifestants, faisant de nombreuses victimes. Le choix du texte irait dans le même sens. " Comme il fait froid sur terre! Rentrons en Paradis auprès du bon Saint Pierre ! " gronde l'âne en son patois. L'absence de signature, dans ce cas, viserait à ne pas compromettre l'auteur vis à vis de la vente des Collégiens
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Commentaires de Louis Dietrich:
Image simple et belle: Saint Nicolas descend de la colline du Belzé sur le parcours initial du cortège. C'est la perspective que voient les Collégiens de la ville chaque fois qu'ils montent vers les sources du savoir. C'est aussi le chemin que suivent les élèves internes quand ils descendent en ville dans leurs rares moments de liberté. Saint Nicolas se trouve bien seul, là où l'on a coutume de le voir au milieu de sa brillante et bruyante escorte. Cela confère à l'ensemble une cartaine austérité.
Nous voici de nouveau dans une année à deux cartes. Les initiales J.B. désignent Joseph Bovet et ne concernent naturellement que le texte. Ce sont les paroles d'une chanson, réutilisée pour la carte de 1952. Le dessin n'est pas signé du tout, ce qui est insolite. La date nous est fournie par une indication manuscrite sur l'exemplaire de l'album d'E. Reichlen. Et l'image, avec la même évidence que dans les autres cas, n'est pas étrangère à son talent. Quelles circonstances ont-elles pu l'amener à proposer une carte en concurrence avec la carte officielle qu'il a aussi produite ? Le plus vraisemblable est qu'il s'agisse une nouvelle fois d'une réalisation pour la Saint-Nicolas de l'Internat. Elle aurait ainsi été élaborée au cours de dessin facultatif, dont les élèves internes fournissaient la plus grande partie de l'effectif. L'absence de signature se justifierait peut-être par le fait que le professeur aurait travaillé sur plusieurs projets s'inspirant du même thème. Il se pourrait aussi que, comme en 1916, E. Reichlen ait répondu à la sollicitation d'une société de bienfaisance désireuse de vendre sa propre carte. Les initiatives de ce genre ne seraient pas difficiles à imaginer en cette triste année 1932, où l'on se distrait avec le yo-yo, mais où le chômage et la crise causent des ravages et de graves troubles sociaux : à Genève, l'armée a tiré sur la foule des manifestants, faisant de nombreuses victimes. Le choix du texte irait dans le même sens. " Comme il fait froid sur terre! Rentrons en Paradis auprès du bon Saint Pierre ! " gronde l'âne en son patois. L'absence de signature, dans ce cas, viserait à ne pas compromettre l'auteur vis à vis de la vente des Collégiens
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